[ltr]L’OL version 2017[/ltr]
[ltr]Nous sommes le 21 décembre 2016 22h51, Franck Schneider siffle le clap de fin : OL 2 Angers 0. Du haut des tribunes dans son antre olympienne, JMA a désormais de quoi être ambitieux, ou du moins être soulagé. En effet le début de saison au combien compliqué semble loin derrière et les espoirs de ligue des champions sont plus que jamais ravivés. Malgré cela, la concurrence sera féroce et, il ne faut pas non plus l’oublier, l’OL a encore des points de retard en ce début d’année.[/ltr]
[ltr]Des motifs d’espoir indéniables.[/ltr]
[ltr]Pourquoi tant d’optimisme ? La raison est évidente ; l’OL a fini l’année 2016 en fanfare. Si le rythme actuel se maintient, l’OL pourrait sans problème d’accrocher la 2e place synonyme de ligue des champions. L’élimination de la coupe de la ligue est presque apparue comme un soulagement au vu des deux matchs économisés en Janvier durant la CAN. D’ailleurs, cette coupe africaine sera préjudiciable pour beaucoup de clubs français. Pour l’OL seuls 2 joueurs s’envoleront pour le Gabon, Nicolas Nkoulou désormais remplaçant à l’OL mais qui pourrait se relancer avec le Cameroun. Et Rachid Ghezzal, dont la perte est plus préoccupante mais qui pourrait monter en puissance en sélection algérienne. En effet, la perspective de voir le jeune joueur prendre une dimension internationale reste intéressante en vue du sprint final. Enfin, la principale satisfaction est bien sur le retour au premier plan de Nabil Fekir. Le prodige lyonnais qui marchait sur l’eau en 2015 avant une vilaine blessure semble revenir doucement mais surement. Sa reprise n’a pas forcément été facile, la place de titulaire autrefois évidente reste encore à gagner mais à l’image de son but contre Angers, la confiance, la technique et le volume de jeu reviennent à grands pas. Ce qui n’a logiquement pas échappé à l’expérimenté Didier Deschamps, qui compte l’intégrer dans l’armada bleue en vue de soulever la coupe du monde en 2018.[/ltr]
[ltr]Des incertitudes planent néanmoins[/ltr]
[ltr]L’incertitude principale concerne évidemment le banc, ce qui peut paraitre presque surprenant au vu d’une infirmerie inhabituellement vide. En fin de saison, le calendrier olympien s’annonce assez chargé et les gones le savent, ne pas avoir de banc est souvent synonyme de perte de points. Une équipe comme Monaco dont la 2e place semblait acquise l’a appris à ses dépens l’an dernier. Si en défense l’équilibre semble avoir été trouvé avec des postes doublés et des remplaçants de niveau correct, au milieu et en attaque, c’est une autre paire de manche.[/ltr]
[ltr]Au niveau du milieu de terrain c’est un peu l’embouteillage. Si l’on excepte Tolisso qui réalise le meilleur début de saison au milieu, personne ne semble avoir acquis une place si convoitée dans le 11 de départ. Le capitaine Maxime Gonalons, longtemps réputé intouchable, voit le jeune Lucas Tousart marquer des points match après match. Devant cela ne semble pas mieux : Jordan Ferri et Sergi Darder dont les performances ne sont pourtant pas remises en cause pâtissent du système à 4 attaquants et pourraient avoir des envies d’ailleurs. Quand on connait la qualité et le potentiel de ces deux jeunes joueurs, ne pas les aligner est un luxe que l’OL pourrait regretter. Enfin Clément Grenier, celui qu’on surnomme désormais l’éternel espoir semble résigné. Pour lui il est temps de penser à l’avenir ailleurs qu’entre Rhône et Saône. [/ltr]
[ltr]Enfin en attaque le problème est inverse, alors qu’il n’y avait autrefois que 2 pointes au temps du célèbre losange de Rémi Garde. Génésio aligne désormais jusqu’à 4 attaquants. Les résultats lui donnent d’ailleurs raison. Au vu de leur rendement actuel, comment pourrait-on mettre sur le banc Lacazette, Ghezzal, Valbuena ou même Fekir ? Mais cette stratégie aura ses limites, si les 4 cités font effectivement passer des mauvais quarts d’heure aux défenses de l’hexagone, leurs remplaçants ne peuvent pas en dire autant. Les jeunes pousses du centre de formation, certes prometteurs mais encore tendres, peinent à s’imposer. Maxwell Cornet après des débuts en fanfare a perdu sa place. Aldo Kalulu et Gaetan Perrin n’ont pas visiblement pas l’étoffe de leurs ainés et enfin Mateta, sur qui les dirigeants misaient beaucoup après le refus d’intégrer Adebayor ne convainc visiblement pas l’entraineur lyonnais. Devant cette impasse l’OL tente de recruter mais les clubs sont logiquement peu enclins à lâcher leurs bons joueurs en vue de la fin de saison. JMA devra être habile négociateur et lâcher quelques billets pour récupérer la doublure qui manque tant à l’attaque lyonnaise.[/ltr]
[ltr]Bilan 2016 et perspectives d’avenir[/ltr]
[ltr]L’OL a donc visiblement des motifs de satisfaction évidents, certains doutes planent encore mais ils ne paraissent pas insurmontables. Le Parc OL qui souffle cette année sa première bougie tient ses promesses et les investisseurs ne manquent pas. Les temps de disette financière ne sont plus qu’un lointain souvenir pour un JMA bien décidé à rattraper le temps perdu après les déboires des années Puel. Même si de nombreuses inconnues restent encore à pressentir pour 2017 (blessures, départs, conjoncture économique). L’OL entrevoit des jours meilleurs et commence à combler son retard sur l’ogre parisien orphelin de sa légende Zlatan. Le titre de Champion de France, soulevé la dernière fois en 2008 sous l’égide d’Alain Perrin, peut-il encore revenir en terre rhodanienne ?[/ltr]