Jordan Ferri, nouvelle pépite de l'Olympique Lyonnais
Il y a peu, Jordan Ferri était un inconnu ou presque. La saison dernière, il enchaînait des bouts de matches et se faisait les dents sur le terrain en découvrant la ligue 1. Sept apparitions avec l'OL en Championnat : c'est peu, mais quand même beaucoup pour un joueur issu d'un des meilleurs centres de formation de France. Cette saison, Jordan a su saisir sa chance au milieu d'un effectif ravagé par les blessures.
L'infirmerie étant pleine de milieux de terrain (Yohann Gourcuff, Clément Grenier, Gueïda Fofana), Rémi Garde n'a eu d'autres choix que de lancer ses jeunes, au talent certain mais inexpérimentés. Et quelques-uns se sont plus révélés que d'autres ; c'est le cas de Jordan Ferri donc, qui cumule 25 matches en 2013-2014, et qui a été titularisé par son coach pour la 13e fois d'affilée toutes compétitions confondues. Ce milieu "box to box" comme on aime le dire en Angleterre (comprenez milieu relayeur faisant la jonction entre sa défense et l'attaque) se permet, en plus de jouer solidement et proprement, de marquer un (superbe) but de temps en temps.
Garde : "je compte sur lui"
Ainsi, il a déjà nettoyé trois lucarnes : celle d'Évian lors de la 4e journée, celle de Valenciennes il y a une semaine et, enfin, celle de Salvatore Sirigu dimanche face au PSG. À chaque fois, la frappe est pure et magnifique, et surtout très osée. Plutôt encourageant pour un joueur dont le rôle principal n'est pas de marquer... Le coach de l'équipe de France espoir Willy Sagnol l'a aussi remarqué, et le sélectionne régulièrement depuis août 2013.
Samedi prochain, Lyon retrouvera Paris au Stade de France pour la finale de la Coupe de la ligue. Cette rencontre sera marquée d'ailleurs par l'absence du natif de Cavaillon, suspendu. "Je regrette déjà de ne pas pouvoir compter sur Jordan samedi prochain. Je le regrette déjà pour lui, mais aussi pour l’équipe" expliquait son entraîneur Rémi Garde après la victoire contre les Parisiens. Il estimait également que son joueur faisait partie "de ceux qui progressent vite" et louait "le but fantastique" d'un joueur "intelligent".
Qu'en pense l'intéressé ? "Je n’avais pas espéré ça. Mais j’ai tenté ma chance, celle-ci m’a souri. J’anticipe la passe de Lavezzi, je vois qu’Alex sort vite sur moi donc je n’ai qu’une solution, c’est d’enrouler sur son côté. Je n’avais pas vu que Sirigu était décalé. Personnellement, j’enchaîne les matches et je prends confiance. Je prends plus ma chance. C’est mon premier but à Gerland et en plus c’est celui de la victoire, tout le monde est content", expliquait modestement l’intéressé en zone mixte. Samedi, les Parisiens voudront prendre leur revanche. Jordan Ferri aurait aimé être là.
Métronews